Depuis mon départ j’ai le sentiment d’égrener de belles amitiés tout au long de ma route. Je ne peux que me considérer chanceux de connaître de si belles personnes. Que ce soit, Mathilde et son adorable fille Eliah-Margot ou le lendemain Michel et Sandrine, chacun m’enrichit au travers de discussions fécondes que je voudrais sans fin. Leur esprit bouillonnant et créatif, jumelé à une profonde grandeur d’âme, irradie.

Certes, le voyage n’en est qu’à son prologue car pour l’instant ma lente progression n’est guidée que par des rencontres prévues. Cette mise en route me permet cependant de perdre quelques-uns des kilos superflus engrangés au cours des dernières semaines ayant précédé mon départ. La pluie m’oblige la plupart du temps à laisser mon matériel photo au fond de sa sacoche. Le long de la Loire ou le long de la Vienne, la situation est identiquement humide.

Les villages sans vie se succèdent, des écoles ou classes ferment au grand désespoir des parents d’élèves et du corps enseignant. Fort heureusement le soleil réapparait parfois, mettant en valeur une nature que j’aime, belle et apaisante, faite d’eau, d’arbres et de verdure. Ma toile de tente accentue une proximité avec les éléments, symboles de vie.

Puis un nouvel accueil chaleureux surgit. Danièle, amie de longue date, m’accueille avec un excellent pineau et une délicieuse potée, histoire sans doute de ne pas perdre tous mes kilos trop vite. Une petite soirée est même organisée en compagnie d’autres amis. Il est clair que je ne suis pas vraiment parti, je n’ai pas totalement plongé dans « l’aventure », mais ce trait-d’union entre la sédentarité et ma vie itinérante m’emplit d’une belle énergie qui me portera longtemps au-delà des frontières. Dans les moments délicats, et il y en aura inévitablement, penser à toutes ses marques d’amitié constituera un réconfort certain.

Dans les prochains jours, je vais poursuivre cette cueillette de beaux moments de partage en me disant qu’avec de telles personnes, le monde peut être sauvé.