Un voyage dans le temps.
29 mars 2024Un peu de casse.
13 avril 2024En passant par Sète je ne m’attendais guère à ruisseler dans un joyeux flot humain. La fête annuelle des traditions maritimes bat son plein. Des gens costumés en provenance de diverses régions maritimes ainsi que de plusieurs pays, festoient en musique. Poussant mon vélo, je me fraie péniblement un petit passage afin de poursuivre ma route vers l’Est.
Beaucoup de vent et quelques averses seront au rendez-vous du lendemain qui me voit bivouaquer sur le bord d’un canal aux abords d’Aigues-Mortes. A peine installé dans ma tente, j’entends une femme pester contre ma présence : « Ce n’est pas un camping ici ! » Je sors aussitôt pour rassurer la « bonne dame » sur mes intentions de quitter l’endroit au petit matin. Ma tentative s’avère vaine et son visage crispé ne semble toujours pas vouloir esquisser le moindre sourire…Tant pis pour elle, quant à moi, de nombreux sourires et visages détendus m’attendent ailleurs.
La journée du lendemain m’enrobe de ses rayons de soleil. Le vent s’est apaisé et ma virée aux Saintes-Maries-de-la Mer n’en est que plus agréable. L’endroit est beaucoup plus touristique que je ne le pensais ; impression probablement accentuée par le week-end de Pâques. Quelques Gardians, mènent des chevaux, d’autres enserrent des taureaux avec adresse, pour leur faire traverser la ville. Je demeure admiratif de leur aisance.
Mon parcours me mène ensuite chez un autre cyclo-voyageur : Claude Marthaler. Auteur d’une douzaine d’ouvrages, Claude fait également profiter les lecteurs de divers magazines de sa plume poétique. C’est notre première rencontre et l’homme est tel que je l’imaginais : simple, modeste, extrêmement gentil et passionnant. Inutile de vous préciser que lorsque le Cyclonomade que je suis, rencontre le Cylonaute qu’il est, les conversations bondissent sans cesse d’un pays, ou d’un continent à l’autre. Je repars heureux de cette très belle rencontre qui mit certes du temps à se réaliser, mais l’attente en valait la peine.
Dans les Alpes de Haute Provence, je parfais ma condition physique en alternant montées et descentes. Il fait beau et je n’ai aucun mal à dénicher d’excellents lieux de bivouacs.
Me voici à présent à Antibes, chez Leila, rencontrée il y a 24 ans au Brésil alors qu’elle voyageait avec son compagnon en catamaran. Je l’avais revue il y a 16 ans au Maroc où sa famille m’avait hébergé.
En attendant de répondre au doux appel de la frontière italienne, je profite de cette halte pour une grande lessive qui, je dois bien l’avouer devenait plus que nécessaire.