A croire qu’une authentique conspiration vise à me retenir au cœur des frontières hexagonales. Depuis mon départ, mes amis rivalisent d’attentions et délicatesses à mon égard. Mais voilà que la France elle-même s’évertue à m’exhiber sa plus belle parure. Telle une séductrice visant à m’enjôler pour m’arrimer sur ses terres, elle m’offre d’agréables routes paisibles, une succession de magnifiques villages et me distille même quelques belles rencontres.

Je bondis d’une vallée à une autre, passant joyeusement de la Vézère, à la Dordogne, du Célé au Lot puis du Dourdou au Tarn en passant par l’Aveyron. Amoureux des rivières, de leurs méandres et du clapotis de l’eau qui berce mes bivouacs, je suis superbement comblé par ces derniers jours de route. Quelques journées ensoleillées sont même venues embellir le tableau.

Je lanterne donc allègrement en direction du sud-est, résistant au charme indéniable de notre beau pays.