Des champs gorgés d’eau.
5 mars 2024Une kyrielle d’amitiés inspirantes.
16 mars 2024Ma tournée de quelques amis en France me permet une remise en route graduelle. Ainsi, je viens de retrouver Patricia, connue en 1999 au Mexique. Femme audacieuse, généreuse et lumineuse, Patricia est très attachée à maintenir un lien avec la nature avoisinante. Ses balades régulières, le lui permettent. Comme pour moi, il s’agit d’un besoin quasi vital.
Je quitte Nantes avec une douce journée ensoleillée. J’alterne les bords de Loire avec de petites routes un peu plus à l’écart. Cette alternance m’est souvent imposée par l’eau qui, sortie du lit du fleuve, prend ses aises dans les terres et sur les routes environnantes. Les pluies de ces dernières semaines ne font qu’accentuer le phénomène qui complique un peu ma quête de bivouac.
De nombreux villages traversés paraissent vidés de leur population. Ils sont devenus villages dortoirs, comme on en trouve de plus en plus sur le sol français. Un manque de vie qui contraste avec certaines terres lointaines qui m’espèrent au cours des prochaines années.
Je lanterne sur de paisibles petites routes de campagne peu fréquentées. Un soir je plante ma tente proche d’un terril, sur l’ancien site minier des Malécots. Durant près de cinq siècles des mineurs, creusent et inhalent des poussières de silices qui leur sont souvent fatales. C’est l’un des premiers sites houillers de France. Cette nuit est fraiche, mais comment ne pas penser à toutes les souffrances quotidiennes endurées par ces mineurs. Eux, travaillaient, vivaient et mouraient ici, alors que je ne fais que passer…
Tout autour de moi se trouvent des vignes de cépages « Cabernet Franc » qui font la réputation de la région.
Puis, vient finalement Saumur, capitale équestre française, dont le château flanqué sur son piton rocheux, garde un œil attentif sur la cité qu’il domine.