De la flânerie de La Paz à la route de la mort.
27 août 2021
L’exubérance amazonienne.
12 septembre 2021
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Dès mon départ de Coroico, je connais un véritable chamboulement, tant au niveau des paysages que de la météo. Pour atteindre la bourgade de Caranavi, j’alterne les portions bitumées avec les tronçons boueux et empierrés. Une forte pluie m’accompagne toute la première journée, cela après plus de six mois sans la moindre goutte. J’arrive, bagages et vêtements tapissés de boue…c’est bon pour les rhumatismes dit-on !

L’étape suivante me réserve toujours cette alternance entre bitume et caillasses. C’est assez désespérant de ne percevoir aucune continuité dans des « travaux » depuis longtemps abandonnés semble-t-il. Cela frôle même le ridicule lorsque je trouve des péages sur cette route. J’ai comme le sentiment que ce qui touche le réseau routier doit être juteux pour certaines personnes…mais surement pas pour les automobilistes qui paient pour emprunter une route dont l’état détériore rapidement leurs véhicules…

Au moins, à vélo, je ne paie pas les péages !

Puis en poursuivant ma descente, je campe près de la rivière Beni où ont lieu mes retrouvailles avec des milliers de moustiques visiblement en manque de sang européen. Juste le temps de monter ma tente, ceux-ci me rendent totalement foldingue. Du coup, après une baignade rapide dans la rivière, je ne cuisine même pas. Au menu de ce soir : une tomate, un oignon et une carotte. La transition avec l’Altiplano est brutale. Je voulais de la chaleur…je suis servi ! J’en avais oublié les quelques inconvénients qui viennent parfois avec. Je ne vais néanmoins pas me plaindre car je ne fais que débuter une période qui devrait être assez longue au cœur de ces nouveaux éléments.

Me voici donc à présent dans la région de Béni où la couleur dominante du paysage est bien le vert…

Le « cyclonomadisme » implique de devoir s’adapter à une grande variété de conditions. Aujourd’hui, par exemple, alors que le soleil dégoulinait par tous les pores de ma peau, j’étais entièrement recouvert de poussière par le ballet incessant de camions œuvrant à la construction d’une nouvelle route. A mon arrivée au village de San Borja, de peur d’effrayer les enfants avec mon aspect de zombie venant de sortir de terre, je filais rapidement sous une douche sans même prendre la peine d’ôter mes vêtements.

Demain journée de repos sous les pales bruyantes d’un ventilateur.