Un horizon métamorphosé.
4 septembre 2021En pleine étuve Bolivienne.
20 septembre 2021Je poursuis mon avancée, alternant entre un ruban bitumé avec un univers horriblement poussiéreux. Les kilomètres défilent dans un décor de verdure et de marécages qui pourrait sembler monotone, si ce n’était la forte présence animalière qui me tient en éveil constant.
Certains oiseaux « guetteurs » se manifestent bruyamment à mon approche, donnant ainsi l’alerte à la faune locale. J’aperçois régulièrement des familles de Capybaras, sorte de hamster géant. Ce plus gros rongeur du monde se plait énormément dans les zones humides. Malheureusement, l’apparition du bitume a bouleversé son existence car ils sont nombreux à se faire tuer par des automobilistes trop pressés. A un moment, je trouve d’ailleurs cinq Capybaras gisant sur le goudron.
Mais le sympathique rongeur est loin d’être seul dans la zone. Des panneaux signalent la présence de caïmans ou, comme dans la lagune Isireri, proche de San Ignacio de Moxos, celle de Piranhas « agressifs », ce qui me dissuade totalement de m’y baigner. Plus de doute, je suis bien dans l’Amazonie bolivienne ! Quel contraste entre l’Altiplano et la Flore exubérante de cette région !
A Trinidad, où je me trouve en ce moment, j’ai des signes annonciateurs de la prochaine saison des pluies. Dorénavant, je vais devoir adapter mon itinéraire en tenant compte de cette perspective. Il me faut impérativement éviter certaines pistes car la terre de la région est une véritable glu par temps de pluie.