Chronique 1/2020 : Submergé par les émotions.
23 février 2020Chronique 2 :2020 : Le chaos vénézuélien.
6 mars 2020Ma route vénézuélienne ne ressemble en rien à ce que j’ai déjà vu ou vécu ailleurs. Depuis quelques jours, je roule enfin sur des terres plus fertiles que dans la péninsule de la Guajira où les gens mènent une lutte quotidienne pour se nourrir. Là-bas, tout y est difficile. Ici, les arbres donnent des fruits salutaires. Du coup, il y a un semblant d’activité qui en fait n’est lié qu’à une économie parallèle. On jongle avec les dollars, les pesos colombiens et les Bolivars dont la valeur ne cesse de fondre.
En passant dans la bourgade de Caja Seca, des images fortes se présentaient à moi. Des billets de banques jetés dans les caniveaux, une agence bancaire d’Etat saccagée, symboles de la faillite économique du pays. Puis des files interminables de véhicules qui attendent parfois pendant 3 ou 4 jours pour faire le plein, un comble dans un pays producteur de pétrole. Plusieurs raffineries sont à l’arrêt du fait, entre autres, du mauvais état des installations. Un seul chiffre peut faire fantasmer les automobilistes européens : avec moins de 10 dollars vous pouvez avoir plus de 30000 (bien trente mille) litres d’essence…vous avez bien lu !
Les mises en gardes concernant ma sécurité sont fréquentes bien que sans nul doute j’ai passé la partie la plus délicate au niveau de la Guajira. Les gens que je croise semblent heureux de voir un étranger se balader dans leur pays et sont avides de conversations, pour mon plus grand bonheur. Le retour en Colombie est pour bientôt.