Le chant des grues.
23 février 2024Paisible mise en route.
8 mars 2024Lors de mes futures traversées de zones désertiques, il m’arrivera probablement de repenser avec nostalgie à ces longues journées pluvieuses. Pour l’instant, je ne peux que subir ces aléas météorologiques sans me morfondre car il arrive qu’ils soient accompagnés de belles rencontres généreuses. Ainsi, alors que je cherche un abri pour la nuit, me voilà invité par les propriétaires du camping « La baie de chant Dorat » à Barzan. Bien que fermé, je suis autorisé à dormir dans le mobil home d’une amie de la famille qui, passionnée de vélo, partage avec nous quelques histoires enrobées d’un excellent repas. J’apprécie grandement d’être au sec alors que des trombes d’eau s’abattent sur la région. Le lendemain, un délicieux petit-déjeuner m’est offert ainsi que deux croque-monsieur pour la route.
Je longe ensuite l’estuaire de la Gironde, le plus grand d’Europe, théâtre d’un combat incessant entre ses eaux limoneuses et celles salées de l’océan. Quelques curiosités accrochent mon regard, comme l’épave du « Frisco », ce pétrolier sabordé en août 1944 par la marine allemande. Les carrelets apparaissent aux abords de Royan et ses alentours. Ils sont utilisés pour la pêche à la crevette, au mulet de mer et à quelques autres espèces qui se hasardent dans les parages.Je roule ensuite dans la forêt domaniale de la Coubre où les arbres me protègent des violentes rafales de vent. J’emprunte de petites routes qui m’offrent quelques joyaux, comme la citadelle de Brouage dont les remparts trônent majestueusement au cœur des marais. Je ne peux malheureusement pas y visiter le musée du « Vélocipède » pour cause de fermeture. A mon arrivée, le soleil enveloppe de ses rayons matinaux la belle cité de La Rochelle, ville où les cyclistes sont rois. Après cette belle journée, un crachin pénétrant fait son apparition et semble vouloir accompagner mes prochains jours. Au nord de La Roche-sur-Yon, je retrouve avec bonheur mon ami Franck où je vais rester une journée. Avec sa famille que j’ai déjà rencontré à trois reprises lors de mes précédents passages dans la région, ils me réservent un accueil toujours aussi chaleureux. Abrité, je contemple par la fenêtre quelques averses cinglantes qui balaient la zone. Cette fois, je suis abrité, au chaud et en bonne compagnie.