Joyeuse expectative.
11 janvier 2024
Voyager pour simplement être heureux.
5 février 2024
Joyeuse expectative.
11 janvier 2024
Voyager pour simplement être heureux.
5 février 2024

Le 19 février, après avoir partagé un dernier café en famille, les roues de mon vélo vont de nouveau caresser le bitume. Le petit point de départ va peu à peu se transformer en un trait s’étirant chaque jour davantage sur ma carte du monde. Derrière ce simple trait noir, ce sont des milliers de paysages, de rencontres et d’histoires qui se dissimulent. Lorsque je regarde une carte, je ne vois plus seulement des tracés de frontières, des noms de pays, mais bien des visages, des images et les milliers de souvenirs qui vont avec. La mappemonde est devenue le miroir de ma vie.

Ces dernières semaines, je croule sous les invitations d’amis que je ne peux malheureusement toutes satisfaire. Je passe plus de temps à table que sur mon vélo. Les premiers coups de pédales risquent d’être bien laborieux. Je sais néanmoins par expérience, qu’après quelques jours, la forme sera de retour.

Dans un premier temps, je vais me rôder sur les routes françaises afin de saluer quelques connaissances. Puis viendra finalement le moment de me diriger vers l’Est. Si je n’ai pas d’itinéraire précis en tête, je souhaite cependant me diriger vers l’Inde. Ensuite, après de nombreux mois de routes supplémentaires, j’espère atteindre la Sibérie. Entre les deux, je me laisserai guider par mon envie, mais également par l’acceptation ou pas, de mes demandes de visas. Moi qui rêve d’un monde sans frontière où tout être humain serait libre d’aller où bon lui semble, je vais devoir faire face à une réalité qui est toute autre, même si j’ai pleinement conscience d’être privilégié.

J’ai la volonté de retourner sur tous les continents sans toutefois en connaitre l’ordre. Je me réjouis de pouvoir retourner en Afrique, en essayant cette fois de ne pas y laisser un organe (en 2015, suite à une chute, j’ai laissé ma rate au Kenya). Peut-être retournerai-je en Australie ? Puis j’irai une nouvelle fois, user quelques pneus sur le continent américain.

D’ici là, des années avec leur lot de surprises se seront écoulées. Sans doute de quoi noircir quelques carnets de route, le soir sous ma tente à la lueur de ma lampe frontale.

Pour l’heure, l’insomnie hante mes nuits. Rien de bien grave car mes pensées, elles, sont déjà voyageuses.