La nouvelle année vient chargée de belles promesses. Les bourrasques hivernales se font l’écho de l’appel pressant de la route. Mon sommeil est agité par de lointaines pensées. Même mon vélo parait s’impatienter. Moi qui lui parle parfois dans des situations difficiles, en lui disant : « t’es quand même mieux là qu’enfermé dans un garage » ! Il parait aujourd’hui m’interroger sur son avenir et comme je le comprends. Certes, nous devons tous les deux patienter encore quelques semaines avant de reprendre la route qui depuis des années est devenue ma raison de vivre.

Vers la mi-février, je vais donc retrouver une errance qui m’est naturelle et même indispensable. L’itinérance seule m’apporte paix intérieure et joie de vivre, car c’est bien de cela qu’il s’agit. A maintenant 60 ans et presque la moitié de ma vie passée aux quatre coins du monde, je suis totalement inadapté à une sédentarité dont le confort n’est qu’une illusion de bien-être.

Encore quelques démarches à accomplir, quelques amis à voir, quelques repas de famille et l’heure de ma migration sera venue. Migration de quelques années durant lesquelles je me ferai un plaisir de vous relater les péripéties.