Arômes de « cafezinhos ».
31 août 2022La chaleur d’un accueil.
12 septembre 2022Quelques bivouacs aux abords de stations-services me permettent de savourer quelques bonnes douches chaudes. Celles-ci sont le plus souvent utilisées par les routiers qui dorment sur le parking. Elles sont pour moi des aubaines inespérées.
Après être passé par la ville de Pelotas, une voiture de police s’immobilise quelques mètres plus loin. Le policier me demande alors si je n’ai pas aperçu un jeune dont il me montre la photo via son smartphone. Celui-ci a disparu depuis la veille. Le garçon étant en dépression, sa mère est très inquiète. Le policier va ensuite vérifier les berges de la rivière voisine.
Le temps se fait menaçant et je m’arrête dans une nouvelle station où j’en profite pour vérifier mes mails.
Lorsque je passe à Porto Alegre, sur la rive du rio Guaiba, de nombreuses personnes font du sport en ce dimanche matin. L’avenue est réservée aux cyclistes et aux promeneurs. Des nombreux terrains de volley et de foot voisins montent de joyeuses clameurs…tout le monde s’agite.
Je traverse rapidement la ville. Pour vraiment la connaitre, il me faudrait y séjourner quelques temps…ce sera peut-être une prochaine fois. Pour l’instant, je veux surtout monter plus au nord. A la sortie de celle-ci, je passe devant une réplique de la statue de la Liberté…Liberté souvent bafouée dans de trop nombreux endroits de la planète.
Ces derniers jours, je croise trois cyclos en route pour quelques semaines ou quelques mois. Je note une nouvelle fois ma déconnexion croissante avec le monde actuel. A peine avons-nous échangé quelques mots que nous poursuivons aussitôt la conversation, filmés par le smartphone, sans se regarder. Je suis très certainement vieux jeu, ringard et tous les autres synonymes que l’on peut trouver mais je préfèrerais toujours les rapports humains directs. A mon âge, je deviens un cas irrécupérable, nostalgique des rencontres de routards du temps où la technologie ne prenait pas le pas sur le plaisir de l’échange.
La lagune « dos Barros », précède mon arrivé à Osorio où malgré une journée fraiche et venteuse, des militants pro-Lula se tiennent à un coin de rue. Les élections approchent et les initiatives militantes vont se multiplier pendant les prochaines semaines. Je vais donc vivre de l’intérieur les élections présidentielles brésiliennes.