Les délices d’une douche chaude.
7 septembre 2022
La montée aux 284 courbes.
19 septembre 2022
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Dès ma sortie d’Osorio je croise Diego Armando, cyclo en provenance de Colombie. Son prénom lui fût attribué en l’honneur de Maradona dont il vient de visiter le pays. Malheureusement son expérience argentine ne fut pas de tout repos puisqu’il fût victime d’une agression au cours de laquelle il a été dépouillé de son vélo et de l’ensemble de ses bagages.

En Uruguay, alors qu’il avait adopté un chien, ce dernier fut tué net par le sabot d’un cheval qu’il allait taquiner de trop près. Le voyage n’est pas toujours fait de légèreté.

En route, je rencontre Daniel qui m’invite chez lui à Terra de Areia. Toute la famille me reçoit chaleureusement et m’offre un cocktail de gentillesse, générosité et simplicité. Nous discutons de tout, autour d’un sublime churrasco accompagné de bon vin. Les heures passent sans que je ne m’en rende compte. Je dors ce soir dans leur confortable camping-car.

Mon vélo ayant quelques petits problèmes liés à l’usure, Daniel me mène chez Renilsom, un ami qui possède une boutique de cycles en ville. Je séjourne donc ici une journée supplémentaire. Il fait beau et j’apprécie beaucoup cette délicieuse pause.

Je roule ensuite au travers d’une zone de rizières en direction de « Nova Veneza », bourgade fondée en 1891 par des immigrés Italiens. Les paysages plus vallonnés me réjouissent. La sortie en direction de Sideropolis n’est pas de tout repos.  Je fais face à une ascension très brutale qui met jambes et matériel à dure épreuve.  Cette fois, c’est le matériel qui cède. Alors que je suis en plein effort, la chaîne de mon vélo casse. J’évite de peu la chute. Aidé par un cycliste de passage, je répare et repars aussitôt pour quelques centaines de mètres supplémentaires avant une nouvelle rupture. Je pousse alors mon vélo jusqu’à une église voisine à l’arrière de laquelle se trouve une sorte de hangar sous lequel je vais passer la nuit après une nouvelle réparation.

Ayant prévu d’emprunter un itinéraire montagneux, je préfère redescendre vers la ville de Criciuma pour changer cette maudite chaîne et pouvoir ainsi m’attaquer l’esprit tranquille à la montée qui m’attend.

Malheureusement le temps se dégrade, le ciel se couvre et la pluie s’invite à Criciuma. Au moment de repartir, j’espère juste que le soleil vienne illuminer ma prochaine ascension.