Ma première tentative de passage au poste frontière de Rumichaca, proche d’Ipiales, n’a pas été couronné de succès. La frontière est officiellement fermée jusqu’au 1^er novembre, mais de nombreuses déclarations font penser à une prolongation de cet état. On parle même d’un retour à la quarantaine.

A mon retour dans le centre d’Ipiales, je tourne en quête de solutions. Certaines, pas vraiment légales, me sont proposées par des personnes ne m’inspirant pas totalement confiance. Cela, naturellement, moyennant finances et sans grandes garanties. Sachant que je veux disposer sur mon passeport des cachets de sortie de Colombie et d’entrée en Equateur, les choses s’avèrent plus délicates.

Certes, j’ai toujours la possibilité de revenir en arrière et tourner à nouveau dans le pays. Mais cette idée ne m’emballe pas vraiment car j’ai horreur de revenir sur mes pas.

Dès demain matin, je vais donc retourner au poste frontière et m’installer jours et nuits, proche du bureau de l’immigration avec l’infime espoir qu’on veuille pour finir, se débarrasser de ma présence en m’envoyant chez le voisin équatorien. Peu de sommeil en perspective car dans la zone mieux vaudra bien avoir l’œil sur mon matériel.