Païpa, 150ème jour.
17 août 2020
Rude reprise.
31 août 2020
Païpa, 150ème jour.
17 août 2020
Rude reprise.
31 août 2020

Après avoir étalé pendant cinq mois le contenu de mes bagages dans mon lieu de confinement, je viens de relever le premier défi consistant à tout faire entrer dans les sacoches. L’ensemble est toujours aussi inquiétant surtout lorsque je pense aux ascensions qui m’attendent tout au long de la cordillère des Andes.

L’incertitude est totale concernant mon parcours. Va-t-on me laisser avancer ou bien de nouveau m’arrêter ? Va-t-on m’obliger à de multiples détours ? Vais-je devoir me reconfiner ailleurs ? Au moment du départ, je n’ai absolument aucune certitude, si ce n’est qu’il est temps pour moi de bouger.

Je quitte donc mon logement chez Flor et Nicolas, emplis de sentiments bien étranges. J’avais l’impression d’avoir des membres de ma famille auprès de moi. C’est ma famille colombienne.

Ce jour de reprise correspond à peu près au jour de dépassement. Cette année malgré la baisse de consommation liée à la crise du coronavirus, l’humanité a épuisé les ressources naturelles que la Terre produit en une année, à la date du samedi 22 août. Cela montre à quel point nous sommes dans l’erreur.

Il y a deux jours j’ai survolé le rapport final de la convention citoyenne pour le climat dont je pense que malheureusement une grande partie des propositions resteront juste sur le papier. Parmi de nombreuses propositions intéressantes celle-ci me parait judicieuse :

« PROPOSITION PT1.3 : Rendre obligatoire la possibilité de réparation des produits manufacturés qui sont vendus en France, la disponibilité des pièces détachées d’origine pendant une durée définie. Mettre en place et à proximité des filières et ateliers de réparation, et rendre accessibles les services après-vente ».

Ainsi, peut-être, nos déchets (téléviseurs, ordinateurs, téléphones…) n’iront plus empoisonner certains pays pauvres. C’est une autre façon de produire et de consommer qu’il faut mettre en place.

En attendant, c’est donc empli d’un espoir mesuré que je vais poursuivre dans un premier temps mon itinéraire sud-américain.

Je partagerais régulièrement avec vous mon expérience et mon ressenti de ce voyage et du fameux « monde d’après » qui s’ouvre à moi.

Je vous remercie à tous pour les nombreux commentaires et messages d’encouragements que vous n’avez cessé de m’envoyer. Ils me furent tous d’un grand soutien.