L’exubérance amazonienne.
12 septembre 2021
Je quitte Santa Cruz de la Sierra.
26 septembre 2021
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Mon parcours s’est dorénavant transformé en sempiternelle séance de sauna. Le paysage boisé fait progressivement place à de grands pâturages puis à d’immenses champs cultivés de soja, blé, sorgho, tournesol, maïs… Le nombre et la taille des silos à grains témoignent de l’importance des exploitations céréalières de la région. Ici, la déforestation se poursuit inexorablement.

J’aperçois de plus en plus de Mennonites. Si certains se déplacent toujours avec leur attelage, refusant le progrès technique, d’autres, à ma grande surprise, semblent faire des entorses à leur pratique en adoptant tracteurs et 4X4.

Il est toujours surprenant de voir des grands blonds aux yeux bleus dans cette partie du monde. Une très grande partie des terres appartiennent aux descendants d’allemands, cela au grand dam de la population autochtone. Un jour, je me trouve face à un barrage routier d’indigènes qui protestent contre la destruction de l’habitation d’un des leurs, par un riche propriétaire. Quelques jours plus tard, j’en rencontre d’autres qui marchent sur plusieurs centaines de kilomètres pour aller protester à Santa Cruz afin d’y défendre leur droit à la terre ainsi que la préservation de la forêt qu’ils voient s’amenuiser de jour en jour. Lutte si pertinente et pourtant tellement inégale !

Dans les villages de nombreux hommes vivent en officiant comme Mototaxis ou en travaillant dans des fermes tenues par des Mennonites. En m’approchant de Santa Cruz de la Sierra, j’assiste à un balai de pickups témoignant du niveau de vie plus élevé de la région.

Des personnes m’adressent parfois quelques mots en français, souvenir de leur lointaine scolarité. Me voici à présent à Santa Cruz où je vais rester quelques jours avant de poursuivre ma descente vers la prochaine frontière…En attendant, je profite d’un vieux ventilateur qui brasse l’air chaud de ma chambre et me donne l’agréable illusion d’un semblant de fraîcheur.