L’espièglerie d’un renardeau.
24 juillet 2021Uyuni, dix-neuf ans plus tard.
5 août 2021Des kilomètres, des heures, des jours à pédaler au cœur de paysages dépeuplés et balayés par le vent glacial de l’hiver. Impossible pour autant de rester insensible à toute cette beauté minérale. Alors que les pensées vagabondent librement, le soleil de l’après-midi réchauffe mon âme et attise mon imagination. Mais dès que celui-ci se couche, c’est à nouveau une nuit glacée qui m’attends. Au petit matin le contenu de mes bidons s’est transformé en glace.
Si depuis de longs mois, je m’interroge parfois en raison des multiples contraintes liées à la fermeture de nombreuses frontières, je conserve malgré tout le sentiment, face à ces grands espaces, d’être juste là où je dois être. Probablement y-a-t-il une grande part de vérité dans la pensée de Flaubert : « ce qui m’intéresse n’est pas le pittoresque des régions visitées, mais l’ivresse du voyage en lui-même ». C’est sans doute cela qui parvient à m’émerveiller devant la variété des gens et des paysages que le monde m’offre incessamment.
Mais aujourd’hui, je suis devant une nouvelle « barrière ». Je me trouve à Ollagüe, village frontière avec la Bolivie. Je suis optimiste quant à ma possibilité de franchir cette frontière. A priori, je dois disposer d’un test PCR que l’on peut me faire ici même, lundi prochain. Les résultats demanderont deux jours et ensuite seulement, je pourrais rouler en terre bolivienne.
Ainsi, quelques mois supplémentaires d’évasion me seront peut-être octroyés… la réponse dans quelques heures pour moi et à l’occasion de ma prochaine connexion pour vous.