Carthagène-Barranquilla, une route venteuse.
9 février 2020
Chronique 1/2020 : Submergé par les émotions.
23 février 2020
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Me voici à Riohacha, capitale de La Guajira. Le parcours de ces derniers jours m’a permis de cueillir de nombreuses informations, parfois contradictoires sur la situation qui règne au Venezuela voisin. La plupart des personnes me déconseillent d’y aller pour des raisons à la fois de sécurité et d’autres plus pratiques, liées à l’approvisionnement en eau et en nourriture ainsi qu’à l’impossibilité de retirer de l’argent dans les guichets automatiques. Prenant un jour de repos, je vais donc réfléchir avant de poursuivre, sachant que si j’entre au Venezuela, il est fort probable que je ne puisse pas communiquer pendant quelques temps.

Mes contacts avec la population s’avèrent faciles mais, vu le nombre de vénézuéliens, je ne sais jamais trop à qui je m’adresse, colombien ou vénézuélien ?

En 1965, une société suédoise brevetait le sac en plastique. Celui-ci s’est grandement développé avec l’apparition, à peu près à la même époque, des premiers supermarchés. En à peine plus de 50 ans la Terre n’en peut déjà plus. Ces derniers jours, j’avais parfois l’impression de rouler dans une décharge à ciel ouvert. A Barranquilla les canaux sont envahis par les détritus, qui aux prochaines pluies iront dans le fleuve Magdaléna puis dans la mer des caraïbes à seulement quelques kilomètres.  A Tasajeras, des gens vivent même au cœur des détritus. A ce niveau-là, je me dis qu’il faut être habité de bien peu d’espérance pour se laisser aller de la sorte.

Il m’arrive par bonheur de dégoter quelques petits paradis en bord de plages ou de rivières qui fort heureusement, adoucissent mes bivouacs.