J’emporte avec moi les couleurs de Purmamarca. Le soleil se fait souvent discret et de violents orages rythment les journées. Les berges du Rio Grande sont occupées par de nombreuses parcelles horticoles.

J’aperçois une longue file de Gauchos qui vont à cheval dans le lit de la rivière. Ils sont plus de 250 en provenance de diverses régions d’Argentine pour réaliser une boucle de plusieurs jours. Je les observe longuement. Ils vont au pas, contemplant les montagnes environnantes dans une atmosphère paisible, loin de la vitesse et du bruit des moteurs.

Les couleurs des roches sont atténuées par le manque de luminosité. Le soleil est timide. De petits hameaux se succèdent. Sur le bord de la route, des remorques chargées de la récolte des fermes voisines, attendent le passage de camions qui vont ensuite acheminer la marchandise dans des villes éloignées.

J’atteins Humahuaca par un temps pluvieux, à l’occasion de la fête patronale en l’honneur de la vierge de la Candelaria. Beaucoup de gens des bourgades voisines sont fidèles à ce rendez-vous annuel. Des vendeurs ambulants proposent bibelots, souvenirs, nourriture… Des flaques s’éternisent entre les pavés de certaines ruelles.

Si de nombreuses boutiques de Humahuaca sont colorées, la nature n’est pas en reste. A une trentaine de kilomètres de la ville et à plus de 4300 mètres d’altitude, se trouve « El Hornocal », formation calcaire également appelée « Cerro de 14 colores ». Le temps est couvert, mais parfois un rayon de soleil vient mettre en valeur cette étonnante beauté naturelle.

Impossible pour moi de prévoir un itinéraire car les violents orages qui sévissent actuellement, entrainent la montée soudaine des eaux de certaines rivières. Des routes sont barrées, obligeant à de grands détours ou à une attente prolongée. De futures surprises sont donc à prévoir.