Depuis quelques jours, je me traine lamentablement. Mon vélo parait s’alourdir à chaque petite ascension. J’ai le sentiment de ne plus avoir la moindre once d’énergie. Elle parait s’être évaporée sous l’effet d’un soleil implacable. Je multiplie les pauses et prends soin de m’hydrater au mieux.

Je longe à présent la frontière brésilienne. Aujourd’hui, dans la ville de Bernardo de Irigoyen, j’ai même foulé le sol brésilien. La ville se partageant entre Argentine et Brésil, les passages y sont extrêmement aisés.

Ces derniers jours je rencontre d’ailleurs plus de brésiliens vivant en Argentine que d’argentins eux-mêmes.

Sur les collines dominent les plantations de « Yerba mate », de maïs, mais aussi de tabac. Dans les gargotes, les bières « Brahmas »(brésilienne) ou « Quilmès »(argentine) se boivent au litre. Je m’en octroie une bien fraîche, de temps en temps en fin de journée. Elle vient agréablement compenser les litres de sueurs abandonnés en route.