Chronique 5/2020 : Une autre Colombie.
16 novembre 2020Le calendrier « Cyclonomade » 2021 est en vente.
30 novembre 2020Mon retour vers la frontière se poursuit au cœur d’époustouflantes variations climatiques. La saison des pluies bat son plein et alors que de violents orages accompagnent généralement mes soirées, je viens de passer une journée dans une zone étrangement aride où il ne pleut que très rarement, au grand dam de la population.
Sur le bord des routes, je ne cesse de voir foule de familles vénézuéliennes reparties en quête d’un meilleur avenir. Je partage fréquemment, cafés et pains en leur compagnie. Tous sont jeunes et ont débuté cet exode depuis plusieurs mois.
Lors de mon passage dans la ville de Popayan, j’ai eu la désagréable surprise de perdre une grande partie de mes photos colombiennes. Le disque dur de mon ordinateur m’a lâché et avec lui se sont évaporés textes, photos et vidéos. Le temps de la réparation, je séjourne dans une chambre proche du magnifique centre-ville. Au matin de mon départ le trottoir est couvert de sang. Le gérant me signale qu’en soirée, il a dû faire appel à la police car un homme s’est fait poignarder juste devant la porte…bonjour l’ambiance !
Lors d’une halte dans les environs de Mojarras, je discute avec une équatorienne rentrée illégalement en Colombie. Elle m’informe que le président de son pays n’envisage toujours pas d’ouvrir les frontières avant l’année prochaine. C’est une nouvelle claque dans mon périple. Si j’ai confirmation de cette information, je n’ai aucune raison de poursuivre en direction de cette maudite frontière mais je dois plutôt chercher une nouvelle option. Je suis donc quelque peu désabusé et en pleine réflexion sur mes alternatives.