Retour en plaine.
9 mars 2022De belles surprises.
27 mars 2022Depuis San Miguel de Tucuman où j’ai flâné plusieurs jours, me laissant agréablement surprendre par l’atmosphère de certains cafés, rappelant les anciens « bars du coin » de nos villes et villages, je roule à présent vers Cordoba dans un décor d’une monotonie déconcertante.
Tout est plat et droit dans une sorte de savane où les épines acérées lorgnent attentivement sur mes pneus. Certains conducteurs imprudents m’obligent parfois à quitter précipitamment la chaussée, histoire sans doute de m’éviter l’assoupissement. Les stations-services deviennent mes oasis. J’y bois, j’y mange et j’y dors. Comme souvent, j’y retrouve des routiers qui me reconnaissent. J’adore ces lieux de passages où le monde entier se croise. On y trouve des BCBG, des touristes, des routiers, des ouvriers, des sdf…et même un cyclonomade qui se délecte de ce melting-pot.
Contrairement à la variété de rochers qui ne cessaient de m’enchanter, sur la « ruta 40 », l’uniformité du paysage propulse mes pensées dans des zones lointaines. Cependant, au cœur de cette zone, se trouve les traces d’une ancienne mer, actuellement devenu l’un des plus grands salars de la planète. Il s’agit des Salinas Grandes où je vais « m’amuser », tel un gamin qui vient de découvrir un nouveau terrain de jeu. Quelques tours de pédalier et quelques dizaines de photos plus tard, je retrouve ma désespérante ligne droite…
Ce matin, pluie et vent de face se sont unis pour semble-t-il me dissuader de poursuivre vers Cordoba que je devrais atteindre dimanche.