De retour à Salta.
20 février 2022Retour en plaine.
9 mars 2022Quelques jours à Salta pour une remise en état de mon vélo, le temps également de savourer quelques bons repas en bonne compagnie de Chantal, José et Gilles. Les saveurs et les conversations enrobent cette pause d’une délicieuse atmosphère régénératrice.
Je repars donc emplis de ces attentions qui me fournissent l’élan nécessaire à un retour sur les hauteurs de la « ruta 40 ».
Après un détour par Chicoana où j’observe des employés s’affairant à mettre des feuilles de tabac dans de grands séchoirs, je prends progressivement de la hauteur. Le décor est vêtu d’un vert « humide ». En levant les yeux, j’observe un ciel de plus en plus menaçant. La pluie fait rapidement son apparition et je décide d’attendre le lendemain pour franchir la cuesta del Obispo.
Au réveil, le ciel semble annoncer une belle journée. Pourtant, au fil des mètres gagnés, une brume épaisse m’enveloppe et camoufle un panorama qui s’annonçait prometteur. Pour assombrir le tableau, un flot incessant de véhicules me recouvrent de poussière. Où vont-ils tous ?
Sur les derniers hectomètres de l’ascension un doux son de flute me guide jusqu’à quelques stands de fromages de chèvres et de saucisson de lama. Mon repas de la mi-journée est servi !
La descente me mène jusqu’à la recta del Tin Tin, interminable ligne droite entourée de cactus sur laquelle je suis ravi d’avoir une légère brise dans le dos.
Je compte rester un ou deux jours dans la bourgade de Cachi, connue pour être un centre d’entrainement d’athlètes argentins et uruguayens en quête des bénéfices d’un entrainement en altitude. Malheureusement tous les « hospedajes » sont complets. Voilà donc où allait le flot de véhicules qui me dépassait tout au long de la journée.
Ce week-end prolongé, simultanément au carnaval, à lieu un festival de musique dans le stade et au centre du village. Je passe une nuit au camping puis repars donc le lendemain matin pour une journée qui va s’avérer des plus compliquées. Dans le village de Séclantas on m’oriente sur une piste erronée. De longs kilomètres à pousser et tirer mon vélo dans le sable. Tout cela pour me retrouver au bout d’une vingtaine de kilomètres, face à une barrière cadenassée. Je suis bien sur une voie sans issue et furibond à l’idée de devoir retourner sur mes pas pour endurer les mêmes conditions.
Soudain, j’aperçois un fermier qui me hèle. L’homme me propose d’ouvrir une clôture afin qu’à travers champs, je puisse atteindre une rivière qu’il me faudra traverser pour après quelques autres kilomètres à travers champs, retrouver enfin la bonne piste. C’est finalement complètement lessivé, que j’arrive dans le village de Molinos.
Aujourd’hui, après avoir encore trouvé par intermittence pas mal de sable, je souffle un peu à Angastaco.