De belles surprises.
27 mars 2022Le cañon del Atuel.
10 avril 2022Les interminables lignes droites s’enchainent. Par chance le vent m’est rarement défavorable. Tantôt dans le dos, tantôt de côté, celui-ci semble tout de même vouloir me dispenser d’efforts interminables.
A Villa Mercedes, je suis hébergé par Juan et Alicia. La veille de mon départ, un « asado » est organisé chez Alvaro, le frère de Juan. Une partie de la famille est présente. La chaleur de leur accueil enveloppe cette soirée exquise au cours de laquelle les discussions vont bon train.
Dans la famille, c’est Juan qui s’occupe de « l’assado ». Les braises sont soigneusement déplacées sous la viande afin d’avoir une cuisson parfaite de toute part. Les odeurs attisent mon appétit. Le menu de ce soir est nettement plus goûteux que ceux de mes bivouacs au cours desquels mes pates à l’eau trônent en bonne place. De bons vins argentins viennent idéalement compléter ce délicieux repas. Ce soir à Villa Mercedes, j’ai l’impression d’être en famille.
Le lendemain, je reprends ma progression vers le sud. Jusqu’à la bourgade de Monte Coman, j’emprunte des routes peu fréquentées et toujours désespérément droites. Mon rythme est régulier et mon regard vague en quête de la moindre originalité. Ici c’est un serpent qui se réchauffe au soleil. Plus loin, c’est un renard qui court devant moi sur plus de deux kilomètres. Parfois celui-ci s’arrête, regarde où je suis, et repart de plus belle. Soudain un véhicule me dépasse puis accélère en tentant visiblement de tuer le renard qui par bonheur bondira au dernier moment hors du bitume…pour nous ce moment de complicité est terminé et je reprends ma quête d’originalité.
Enfin, après Monte Coman, des arbres apparaissent. Quelques oliviers et quelques vignes bordent la route. Je retrouve un peu plus de vie et de variété dans le paysage. J’atteins San Rafael avec à présent l’intention d’aller retrouver la cordillère des Andes qui n’est plus très loin de moi.