Retrouvailles.
21 octobre 2022Le calendrier « Cyclonomade » 2023 est en vente.
23 novembre 2022Mon vélo semble apprécier d’interrompre quelques temps la régulière rotation de ses roues. Ou bien est-ce plutôt moi qui savoure cette halte prolongée ?
Les fêtes approchent et finalement, après discussions avec Anajara, mon ancienne petite amie brésilienne, nous décidons de les passer ensemble.
Je vais donc rester à Campinas jusqu’au mois de février et profiter de cette période pour éventuellement monter un petit diaporama qui me servira ultérieurement.
Après tout, la Liberté est aussi de savoir s’arrêter lorsqu’on en éprouve l’envie, comme c’est le cas aujourd’hui.
Tout au long des semaines à venir, je vais de temps à autres, mettre en ligne quelques photos anciennes, histoire de revenir sur plusieurs épisodes vécus ces dernières années.
Aujourd’hui : La Transpantaneira (c’était au Brésil en Mai 2003).
La Rodovia MT-060, plus connue sous le nom de Transpantaneira, est essentiellement un chemin de terre, long de 150 kilomètres, ralliant Porto Jofre, paisible localité baignée par le rio Sao Lourenço, à la petite ville de Poconé.
Dès mon arrivée à Porto Jofre, je réalise l’importance de passer ici en saison sèche car une grosse averse transforme la piste en une gadoue collante qui me bloque une journée dans ce petit hameau. Lorsque soleil et vent sèchent le sol, débute enfin la découverte de cette belle inconnue. Je franchis une centaine de ponts d’inégale robustesse. L’effondrement de l’un d’entre eux est chose fréquente. Au-dessous, les caïmans, dont le nombre est estimé à plus de dix millions dans le Pantanal, attendent patiemment. Parfois, sur la piste, je dois même en sortir quelques-uns d’une petite sieste pour pouvoir passer sans risque.
Matins et soirs, des oiseaux chantent de manière ininterrompue. Le Pantanal, théâtre alors d’un véritable festival sonore, semble en fête. Mais dans les heures les plus chaudes de la journée, sa population recherchant le frais, se fait bien plus discrète.
Ayant campé une nuit aux abords d’une rivière, quelle n’est pas ma surprise en ouvrant la tente, de constater la présence de plusieurs caïmans languissant autour de celle-ci.
Que faire ?
Comment sortir de là ?
C’est enfin au terme de mouvements à la fois très lents et silencieux, que je parviens à m’extirper puis m’éloigner de mon abri. Je fais ensuite un peu de vacarme pour éloigner ces braves bêtes de manière à démonter mon campement en toute sécurité.
Le Pantanal est l’une des plus riches zones de biodiversité de la planète. Je suis sous le charme malgré l’épuisement dû à une moiteur insupportable.