Retour surprise en France
31 janvier 2023
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25 novembre 2023
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Comme à chaque passage en France, je me sens quasiment incapable de gérer une vie sédentaire. La moindre contrainte me parait insurmontable alors que sur la route, ni calendrier ni itinéraire précis ne viennent limiter une liberté qui m’est devenue vitale.

Après quelques semaines d’errements, bien entouré cependant de ma famille, je me plonge dans le montage du diaporama qui doit résumer mes trois dernières années de route. Il y a quelques jours j’enfourchais toutefois le vélo pour une petite escapade, histoire de respirer l’air frais de nos campagnes.

Ce matin, je poursuivais mon montage lorsqu’une envie soudaine de m’aérer me poussa au-dehors.

J’en profitais donc pour faire une petite balade à pied dans la commune de Sainte-Mère, constamment guidé par la silhouette du magnifique château gascon et sa plus haute tour de 26 mètres de haut. Ce « vieux bonhomme », construit en 1277, garde toujours un œil attentif sur la campagne environnante.

Ma promenade du jour me fait longer quelques ruisseaux, heureux de charrier un peu d’eau. Il est plus que probable qu’ils ne résistent pas au prochain été ! Comme l’écrit Erik Orsenna dès le titre de son dernier livre : « La Terre a soif ».

Mais aujourd’hui la nature chante. Les sentiers jonchés de pâquerettes m’accueillent gracieusement. Autour de moi, les villages voisins, jamais bien loin, exhibent fièrement leur clocher. Tout à coup, mon approche entraine l’envol bruyant d’un couple de perdreaux, suivis à quelques pas de là, de canards effarouchés. En fin de balade, je me régale d’un face à face lointain avec quatre chevreuils.

Puis le temps se couvre, les rayons de soleil se font brusquement discrets, l’orage gronde et me donne le signal de rentrer lire quelques pages d’un livre, humant un bon thé parfumé.