Une flute dans la brume.
1 mars 2022
Une redoutable monotonie.
18 mars 2022
Une flute dans la brume.
1 mars 2022
Une redoutable monotonie.
18 mars 2022

De la montagne à la plaine, de la désolation minérale à une végétation exubérante, tel a été mon programme de ces derniers jours.

Je suis d’abord sous le charme de la « Quebrada de Las Flechas », nom donné à des formations rocheuses aux silhouettes insolites qui font penser à des flèches. D’Angastaco à Piedra Pintada, coule la rivière Calchaquí, entre col étroit ou gorge encaissée. Malgré la piste en tôle ondulée et des parties trop sablonneuses à mon goût, je progresse lentement, admiratif de ce qui m’entoure.

Sur la place centrale de San Carlos, un camion-citerne attire mon attention. Il permet aux gens de s’approvisionner en eau potable car depuis les années 90 et le manque d’investissement dans le réseau de distribution, l’eau qui arrive aux robinets est contaminée par de l’arsenic et du Bore, provocant cancers, diabètes ainsi que des maladies cardiovasculaires et pulmonaires.

Puis d’importants vignobles apparaissent dans la vallée. De nombreuses agences de voyages y organisent d’ailleurs des visites.

Un peu après Cafayate, je me détourne de la « ruta 40 » pour me diriger vers San Miguel de Tucuman où je viens d’arriver. Je vais me rendre au consulat afin de donner procuration pour les prochaines élections présidentielles françaises.

En chemin, j’a repris un peu de hauteur, le temps de franchir « el infiernillo » à 3042 mètres d’altitude et d’amorcer ensuite une longue descente entre torrents et végétation.

Les derniers orages qui ont frappé la région se sont avéré d’une grande violence. Les rues des villes ou villages se transformant aussitôt en cours d’eau. Puis rapidement, tout rentre dans l’ordre, laissant de part et d’autre, comme souvenir de soirées agitées, des traces de boue, des déchets et des branchages.