Vayots Dzor, province arménienne captivante.
5 novembre 2024Le mur Noir.
16 novembre 2024Je quitte Areni, sous un crachin pénétrant et diablement déplaisant. Je gagne en altitude, m’enfonçant dans une grisaille qui dépouille les collines environnantes de leurs attraits.
Alors que j’adapte ma tenue afin de moins transpirer durant l’ascension, un couple âgé m’offre un café dans leur minuscule échoppe. Sur une étagère bancale sont entreposées quelques bouteilles d’huile, et de vodka. Sur la petite table qui fait office de comptoir, des paquets de biscuits côtoient ceux de chips. Tout donne l’impression d’avoir séjourné ici depuis bien longtemps. Je m’assoie sur une caisse en bois renversée alors que le café chauffe dans la petite pièce voisine. Cet instant de répit est bienvenu avant de reprendre la montée.
La météo s’améliore enfin, lorsque j’entame la descente le long de la frontière azerbaïdjanaise. Un peu plus loin, j’effleure la frontière turque. Vers Ararat, je croise deux cyclistes autrichiens qui font route vers l’Iran. Ils m’annoncent qu’ils ont eu de la neige en Géorgie voisine. Il est clair qu’à l’approche de l’hiver, je ne vais pas vraiment dans la bonne direction. Je plante finalement ma tente en début de soirée, dans un verger avec une vue sur le Mont Ararat, qui s’est malheureusement drapé de nombreux nuages.
Après un réveil tardif, j’entreprends la réparation d’une crevaison lente. Je file ensuite vers le monastère de Khor Virap où je retrouve deux jeunes cyclistes chinois déjà rencontrés proche de la frontière iranienne. Nous échangeons quelques impressions de voyage puis je poursuis vers Erevan.
La vue sur le mont Ararat avec le monastère en premier plan, est une belle image. Il est néanmoins regrettable que la montagne soit aujourd’hui encore, partiellement dans les nuages.
Lorsque j’atteins la capitale, la nuit commence à tomber. Au cours des jours suivants, je me présente au consulat russe afin d’y demander un visa de transit qui m’est indispensable pour atteindre le Kazakhstan après un passage en Géorgie. La frontière terrestre d’Azerbaïdjan étant fermée, c’est ma seule possibilité. Malheureusement, la démarche est un échec. Je vais donc devoir une nouvelle fois changer de direction.
Pour l’heure, je visite un peu la ville où je constate qu’il n’y a pas eu de grands changements depuis mon précédent passage. Dans une boutique de cycles je passe la commande de deux nouveaux pneus, car l’usure avancée des miens, engendre des crevaisons plus fréquentes. J’en profite pour changer la chaîne ainsi que les câbles de freins.
Les nouveaux pneus ne devant pas arriver avant une bonne quinzaine, je vais donc patienter en effectuant un tour dans la campagne environnante.