Ultimes préparatifs.
14 février 2024Des champs gorgés d’eau.
5 mars 2024C’est parti !
Le départ dans l’intimité familiale me convenait parfaitement en ce lundi matin pour retourner à ma vie d’errance. Une fois de plus, le trop plein d’émotions m’empêche de dire à mes proches combien ils sont importants pour moi. Mes larmes parlent à ma place. Je suis de nouveau partagé entre la peine de les laisser pour plusieurs années et le soulagement de plonger dans la vie que j’aime.
Ces premiers jours m’offrent l’opportunité de saluer quelques amis qui me sont chers. Chaque retrouvaille est un moment de magie suspendu dans la spirale des au revoir.
Mes coups de pédales sont un peu lourds. Les quelques montées qui se présentent à moi sont tout de même loin de ressembler à des cols himalayens et me permettent une remise en forme toute en douceur.
A Castelmoron, se tient un marché. Sous la halle le club de 3ème âge local vend des cafés et des pâtisseries maisons en attendant que le café-restaurant voisin rouvre. Belle initiative qui répond à une réelle demande et m’offre un intervalle savoureux.
Mes roues me mènent à St Sardos où la « petite » Daïs, bouillante de créativité, me couvre de présents qui m’accompagneront tout au long de ma route, tels de magnifiques porte-bonheurs. Je passe une nuit à Eymet avant d’atteindre les rives de la Dordogne que je longe à présent. La pluie et le vent s’invitent. Chanceux, je parviens à trouver un abri en bois qui rend mon bivouac du jour plus confortable.
Les vignobles du bordelais s’emparent peu à peu du paysage.
Depuis deux jours, j’assiste épisodiquement au spectacle sonore de quelques vols de grues se dirigeant vers le nord. On les entend de loin. Je demeure de longues minutes, admiratif devant leur évolution. Il semble que nous ayons tous débuté notre propre migration. Je prends leurs cris comme des encouragements.