Un environnement militarisé.
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L’ultimatum des autorités.
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En quittant La Macarena, je ne savais pas vraiment ce qui m’attendait, mais je faisais pleinement confiance aux gens me certifiant qu’une piste existait pour rejoindre San José Del Guaviare.

La poussière, fidèle compagne de cette partie du trajet s’est profondément incrustée dans mes vêtements imprégnés de transpiration, au point que plusieurs lessives ont été nécessaires pour en venir à bout.

Le long de la piste, quelques Fincas surgissent de temps à autres. L’occasion parfois de me rafraichir un peu. Les vaches peuplent d’immenses pâturages résultant souvent d’une ancienne déforestation. Je croise parfois, un cavalier qui mène un troupeau sur un autre terrain.  

Lorsque j’atteins un hameau, j’ai une impression de bout du monde, comme si j’étais totalement coupé de la civilisation. Ici, pas de masque et le covid ne semble avoir été qu’un mauvais rêve.

La piste n’est la plupart du temps qu’une succession de montées et descentes courtes et abruptes. Le sol étant parfois recouvert d’une couche de petite caillasse, je me vois obligé de pousser…que dis-je… d’arracher mon vélo à ce chemin harassant. Les portions planes sont ensuite les bienvenues. D’autres sections sont en terre. Elles ont gardé les stigmates de la saison des pluies, durant laquelle quelques véhicules ont dû s’embourber, si j’en crois la profondeur de certaines ornières.

La chaleur humide m’épuise et me vide de toute énergie. Un soir, j’accroche mon hamac sous le préau d’une école abandonnée, le suivant, au-devant d’une ferme. Un autre soir, deux fermiers insistent pour que je ne reste pas dans les parages, car trop dangereux selon leurs dires. Pourtant, lorsque j’en parle dans le hameau voisin, les gens ne se montrent pas aussi catégoriques.

Quelques kilomètres avant la descente vers San José Del Guaviare, j’ai visité la « ciudad de Piedra » (Cité de pierre), endroit surprenant, parsemé de formations rocheuses naturelles qui donnent le sentiment d’être dans des vestiges d’une civilisation aujourd’hui disparue.

Un peu de repos est à présent bienvenu.