Comme un air d’Aveyron.
3 juin 2022Réapparition d’une cité immergée.
20 juin 2022Depuis plusieurs jours, je me trimbale un mal de gorge persistant que la froidure matinale ne cesse d’aviver. En quête de tranquillité, j’emprunte parfois de longues pistes longeant une voie ferrée abandonnée. C’est le cas entre Azopardo et Darregueira.
Ces anciennes voies ferrées témoignent d’un passé durant lequel l’Argentine possédait l’un des réseaux ferroviaires les plus étendu de la planète. En 1920 il dépassait les 47000 kilomètres. A son apogée il flirtait même avec les 100000 kilomètres de rails. Puis celui-ci ne cessa de se dégrader au détriment du réseau routier. Bien que le pays soit idéal pour le train, aujourd’hui, l’influence des syndicats de camionneurs est telle que le renouveau du rail semble désormais quasi impossible.
Au cœur de la pampa, d’innombrables gares ont trépassé. Le réseau de cette région était particulièrement dense. Il permettait d’acheminer la production agricole et le bétail vers Buenos-Aires.
On y trouve aussi d’immenses silos abandonnés. L’élevage s’est développé au détriment d’autres denrées agricoles. Une page de la Pampa s’est visiblement tournée.
Du côté d’Alpachiri, plusieurs lagunes accueillent nombre de flamants roses qui semblent en pleine méditation.
Puis j’atteins la ville de Général Acha, berceau de la famille argentine de Robert, mon ami des Pyrénées-Atlantiques. C’est ici que son grand-oncle était venu s’installer. Je suis accueilli royalement par ses cousins. Je n’échappe pas au traditionnel Asado de bienvenue, les repas s’enchainent, les discussions animées m’enrichissent, et j’en oublie qu’au dehors le froid matinal s’intensifie. Dorénavant, je compte de nouveaux amis dans la Pampa.
C’est finalement au prix d’une volonté tenace, que je m’extirpe laborieusement de ce sympathique cocon afin de poursuivre ma « chevauchée » pampéenne.