Pluie, boue, neige et Gauchos disparus…
1 mai 2022
Bercé par une poussée de champignons.
12 mai 2022
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J’ai longuement hésité à choisir mon itinéraire. D’un côté les Andes aux splendides sommets enneigés et de l’autre le Rio Negro qui s’étire de Neuquen à El Condor pour se jeter dans l’Atlantique. D’un côté un parcours montagneux à une saison peu propice à la baignade dans les lacs gelés et de l’autre un parcours certes plus monotone, mais qui m’est totalement inconnu, car lors de mes précédents passages en Argentine je n’ai jamais longé ce fleuve, seulement traversé en 2001, au niveau de la ville de Viedma.

La veille de mon départ de Zapala, j’hésite encore. Un moment j’opte pour les montagnes et l’instant d’après pour le Rio Negro. Finalement c’est ce dernier qui obtient ma préférence. Les températures devraient y être plus clémentes. Je viens d’ailleurs de remettre mon short.

A Plaza Huincul, je visite le Musée Carmen Funes dans lequel se trouve les restes d’un énorme dinosaures appelé l’Argentinosaurus. Cette espèce pouvait mesurer jusqu’à 40 mètres de long pour une hauteur de 8 mètres et un poids d’environ 80 à 120 tonnes. Environ une trentaine de dinosaures ont été retrouvé du côté de Villa El Chocon.

L’énergumène exposé vivait ici il y a approximativement 95 millions d’années. En roulant dans la zone baptisée « la vallée des dinosaures » j’ai l’impression qu’en observant l’horizon, je vais soudain voir l’un d’entre eux surgir nonchalamment. En 1993, toujours dans le même secteur, on a retrouvé les restes d’un Giganotosaurus, qui était quant à lui carnivore, contrairement à l’Argentinosaurus. Les références à ces vieilles bébêtes ne manquent pas et les répliques grandeur nature non plus, ce qui permet de bien se faire une idée sur leur taille réelle. Voyager à vélo à cette époque-là aurait été un sacré défi…

Fort heureusement pour moi, mon avancée actuelle est plutôt paisible. J’ai longé le réservoir d’Ezequiel Ramos Mexia sur le Rio Limay, jusqu’à la ville de Neuquen où je me trouve aujourd’hui. A partir d’ici je vais donc suivre le cours du Rio Negro jusqu’à son embouchure.